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ONU : Patrice Lumumba avait raison

Aujourd'hui, le peuple congolais est en train de découvrir l’impuissance, sinon la complicité de l’ONU contre le Congo. Cela ne date pas d’aujourd’hui. En juillet 1960, Patrice Lumumba, confiant qui appel à l’ONU, pour aider le Congo à préserver son intégrité territoriale. Le pays est menacée de balkanisation par la sécession du Katanga orchestrée par la Belgique. L'ancien puissance coloniale veut garder une mainmise sur l’Union Minière. De ce fait, elle envoi ses troupes, depuis le 9 juillet, pour occuper le Katanga et puis Léopoldville (Kinshasa). Pour finir par se concentrer uniquement sur Katanga et y imposera une occupation politique et militaire.

L’ONU viendra jouer contre Patrice Lumumba et soutiendra sa révocation du 5 septembre 1960 par Joseph Kasa-Vubu. D'ailleurs, Il en ferra de même après le coup d’État du 14 septembre 1960 par Mobutu.

Le Secrétaire général de l’ONU, Dag Hammarsjöld dont le petit frère ouvre un cabinet d’affaires à Léopoldville avec des visées sur les richesses du Katanga, deviendra juge et partie dans les conflits. Farouche opposant à Patrice Lumumba, engageant l’ONU à servir de bras diplomatique et militaire de grandes puissances opposées à l’indépendance et à la souveraineté du Congo. Il rappelle l’afro-asiatique, Rajeshwar Dayal, son représentant au Congo, qui dénonce des intrigues politique, militaire et diplomatiques contre la légitimité et l’indépendance du Congo. Ce sont des casques bleus qui vont livrer Patrice Lumumba à ses poursuivants.

Le silence de l'ONU

D'ailleurs, l’ONU n'a rien fait pour Patrice Lumumba alors en prison à Thysville ( Banza-Ngungu). Elle ne pose aucun acte pour le faire libérer. Aucun signal pour favoriser le retour à la légitimité du pouvoir issu d’élections de mai 1960. Lumumba assassiné, l’ONU utilisera les canons pour forcer Moïse Tshombe à proclamer la fin de la sécession et de prendre le chemin de l’exil. La commission d’enquête de l’ONU sur l’assassinat de Patrice Lumumba et des compagnes d’infortune est restée lettre morte, comme l’est aujourd’hui le rapport Maping. L’ONU au Congo depuis 1999 pour protéger les populations civiles est loin d’accomplir sa mission.

Les populations de l’Est du Congo, qui l’accusent de complicité avec les ennemis du Congo, réclament son départ. Tel est l’objet de récentes manifestations à son encontre à l’Est du Congo. Patrice Lumumba dénonce l’ONU dans le premier paragraphe de sa dernière lettre. Un testament politique au peuple congolais et d’Afrique.

D’autres faits encore attestent que l’ONU n’a jamais défendu la paix, l’intégrité territoriale et les intérêts du Congo à des temps de crise.

Joseph Anganda



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