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Gabon : la révision de la Constitution au cœur du dialogue national

Suspendu aussitôt après son lancement, le dialogue inclusif a repris lundi 8 avril. Les conclusions des travaux qui prendront fin le 30 avril seront remises au président qui sera élu à l’issue de la transition en cours depuis le 30 août dernier. 

Le Dialogue national inclusif du Gabon a repris hier par le début des travaux des différentes commissions chargées d’élaborer des feuilles de routes dans plusieurs domaines politiques, économiques et sociaux. «Nous avons débuté avec le sujet sur la révision de la Constitution et les institutions», a précisé le commissaire à la commission politique, Gabin Atiga, cité par la presse locale.

Le Dialogue national inclusif qui regroupe «toutes les forces vives» du pays a été lancé le 2 avril à Libreville, la capitale, par le président de la Transition, le général Brice Oligui Nguema, Il a invité les 600 participants à se parler «avec franchise, en toute liberté et sérénité» pour proposer au pays mode d’organisation et de fonctionnement de ses institutions.«Cette rencontre doit être une incubation d’idées novatrices qui contribueront à la rédaction d’une nouvelle constitution destinée à asseoir la démocratie et un véritable état de droit et de justice sociale», a déclaré le général Nguema. Il a précisé que le Dialogue «ne doit être ni un tribunal, ni une cour de justice» mais qu’il vise à réconcilier le pays.

Les assises prévues pour prendre fin le 30 avril sont présidées par l'archevêque de Libreville, Mgr Jean-Patrick Iba-ba, assisté par des représentants de l'Eglise protestante et de la communauté musulmane du pays. «A l’issue de ce dialogue, notre pays doit se doter des textes solides, impersonnels, et durables. Tant de mal a été fait à ce peuple et à ce pays. Nous ne devons pas céder à la tentation de l’incrimination ou de la vengeance», a-t-il déclaré.

La coalition qui regroupe une quarantaine de partis politiques a dénoncé jeudi dernier marginalisation de ses représentants par le comité d’organisation du Dialogue en les écartant des directions des commissions. «Il s’agit là d’une manœuvre habile visant à isoler les membres issus des partis politiques. Nous n’avons jamais assisté à un dialogue où les participants sont désignés d’office par le comité d’organisation», a déclaré le président du comité de veille de la coalition des partis politiques, Argendieu Kombila.

Le Dialogue national inclusif est une étape du processus de transition qui doit durer 24 mois à compter du 30 août 2023. Les recommandations qui en seront issues seront transmises au général Nguema qui les remettra au vainqueur de l’élection présidentielle prévue en août 2025. Le chef de la junte s’est engagé à mener une Transition de 24 mois qui sera couronnée par une élection présidentielle devant marquer le retour des civils au pouvoir.

Oeil d'Afrique



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