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Guinée: grève générale illimitée à partir de lundi 

La Guinée va vivre sa première grève générale depuis l’arrivée de la junte au pouvoir, en septembre 2021. Parmi les principales revendications figure la libération du secrétaire générale du syndicat de la presse qui a été condamné, vendredi 23 février, à six mois de prison ferme.  

Les centrales syndicales guinéennes ont appelé à une grève générale illimitée à partir de lundi pour protester contre les atteintes à la liberté de la presse, la restriction de l’accès à Internet depuis le 23 novembre dernier et la cherté des denrées de première nécessité. 

Elles exigent également la libération «immédiate et sans condition» du secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), Sékou Jamal Pendessa, qui a été condamné, vendredi 23 février, à six de prison ferme après 45 jours de détention.

La décision d’aller en grève a été prise jeudi au cours d’une assemblée générale qui s’est déroulée à Conakry, la capitale. Dans une déclaration publiée à l’issue de la rencontre, les 13 organisations syndicales du pays invitent leurs membres à observer «scrupuleusement» la grève jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications. La grève va concerner tous les secteurs dont les banques et les assurances.

47,4 millions de dollars US perdus

Cette grève générale sera est la première du genre depuis l’arrivée de la junte au pouvoir, le 5 septembre 202, sous la direction du général Mamadi Doumbouya. Elle pourrait être interdite par le pouvoir qui a empêché depuis le 13 mai 2022 «toute manifestation de nature à compromettre la quiétude sociale et l'exécution correcte des activités», ce jusqu’à la fin de la Transition prévue au début de l’année prochaine.  

La Guinée est sans gouvernement depuis lundi dernier suite au limogeage du Premier ministre, Bernard Goumou et de l’ensemble de son équipe. 

Le pays fait face à une flambée des prix des denrées de première nécessité à cause de l’explosion, le 18 décembre dernier, du principal dépôt de carburant du pays qui a renchérit les coups de productions industriels. La restriction de l’accès à Internet a elle aussi ses conséquences économiques. 

Selon l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT), elles touchent 6,98 millions d’utilisateurs, paralyse les activités de plusieurs secteurs et a fait perdre au pays quelque 47,4 millions de dollars américains.

Oeil d'Afrique



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