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La Russie dit soutenir de «manière neutre et constructive» les efforts de l’ONU au Sahel 

Selon la Russie, la stabilité du Sahel passerait par un soutien de la communauté internationale aux trois pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Son vice-ministre des Affaires étrangères l’a dit au représentant de l’ONU en Afrique de l’Ouest.

La stabilisation durable de la région sahélo-saharienne passait nécessairement par le soutien simultané de la communauté internationale au Burkina Faso, au Mali et au Niger, a affirmé le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Verchinine. Il a exprimé sa conviction au cours d’un entretien avec le chef du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest (UNOWAS, sigle en anglais), Leonardo Santos Simao. 

Selon un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères publié, mercredi 20, au cours de la rencontre M. Verchinine a souligné le rôle d’avant-garde des trois pays dans la lutte contre le terrorisme qui sévit au Sahel depuis plus d’une décennie. L’entretien a également porté sur la situation humanitaire et sécuritaire, ainsi que le développement socio-économique de la sous-région. «Moscou a exprimé son soutien aux efforts du Bureau et a déclaré important de les déployer de manière neutre et constructive dans l’intérêt de tous les pays de la région», indique le communiqué.

La Russie est devenue un allié de taille du Mali, du Burkina Faso et du Niger depuis l’avènement de régimes militaires à la tête des trois pays et la rupture de leurs relations militaires avec la France, l’ancienne puissance coloniale. Le 28 décembre dernier elle a rouvert une ambassade à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, qui était fermée depuis 1992. Dix mois auparavant, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s’était rendu au Mali et promis l’aide de son pays au Mali, au Burkina Faso, à la Guinée et au Tchad, tous dirigés par des militaires. 

La junte au pouvoir au Niger depuis le 26 juillet dernier bénéficie elle aussi du soutien de la Russie qui s’était ouvertement opposée à toute intervention militaire alors préconisée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour restaurer l’ordre constitutionnel en réinstallant au pouvoir le président déchu par les militaires, Mohamed Bazoum. 

Le 16 septembre dernier le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont créé une Alliance des Etats du Sahel (AES) en s’engageant, entre autres, de renforcer leur coopération, de mutualiser leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme, de s’assister mutuellement contre «toute agression étrangère» et à renforcer leur intégration économique.  

Oeil d'Afrique



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