L’Afrique du Sud à un tournant : les élections comme antidote au règne de l’ANC

À l'approche des élections prévues fin mai en Afrique du Sud, Herman Mashaba, leader d'un petit parti d'opposition, déclare que ces élections sont cruciales pour « sauver » le pays après trente ans de domination du Congrès national africain (ANC). Il critique fermement l'ANC, l'accusant d'être « corrompu, indifférent et antipatriotique » et d'avoir laissé les services publics se détériorer.

Mashaba, ancien maire de Johannesburg, affirme que depuis l'époque de Nelson Mandela, l'ANC a échoué à améliorer les conditions de vie des Sud-Africains noirs, laissant le pays dans un état de délabrement généralisé. Il déplore la corruption généralisée et le manque d'action pour relever les défis socio-économiques du pays.

Selon Mashaba, les secteurs tels que l'éclairage public, les transports, les routes, l'éducation, ainsi que l'accès à l'eau et à l'électricité, ont été négligés sous le règne de l'ANC. Il critique également les politiques du parti au pouvoir, affirmant qu'elles ont entravé le développement économique en favorisant une bureaucratie excessive et une approche inadaptée du marché du travail.

Mashaba attire également l'attention sur la question de l'immigration illégale, qu'il estime être une source de criminalité croissante en Afrique du Sud. Bien que ses positions sur cette question aient été critiquées comme xénophobes, Mashaba soutient qu'il est nécessaire de prendre des mesures contre l'immigration illégale pour assurer la sécurité et la prospérité du pays.

En préparation des élections, Mashaba et son parti se sont alliés à l'Alliance démocratique (DA), ainsi qu'à d'autres petits partis, dans l'espoir de renverser l'ANC. Selon les sondages, l'ANC pourrait perdre sa majorité absolue, ouvrant ainsi la voie à un changement politique majeur en Afrique du Sud.

Les élections prévues pour le 29 mai permettront aux Sud-Africains inscrits de renouveler leur Parlement, qui élira ensuite le prochain président du pays. Ces élections sont considérées comme un moment crucial dans l'histoire de l'Afrique du Sud, offrant la possibilité d'un renouveau politique et économique après des décennies de gouvernance de l'ANC.

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