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Burkina Faso : l’homosexualité bientôt interdite
Le conseil des ministres burkinabè a adopté un projet de loi qui prévoit d’interdire l’homosexualité, selon un compte rendu officiel consulté jeudi 11 juillet par l’AFP. Les peines encourues n’ont pas été précisées et le texte doit encore être adopté par les députés.
Le conseil des ministres du Burkina Faso, pays dirigé par un régime militaire, a adopté un décret pour un nouveau Code des personnes et de la famille (CPF) qui «consacre l’interdiction de l’homosexualité» dans le pays, a indiqué la présidence dans un communiqué. Selon le compte rendu de la réunion consulté jeudi 11 juillet par l’AFP, les peines encourues n’ont pas été précisées et le texte doit encore être adopté par les députés de l’Assemblée législative de transition (ALT).
Jusqu’à présent, aucune loi ne pénalisait l’homosexualité au Burkina Faso. Mais en août dernier, le Conseil supérieur de la communication, l’organe régulant les médias, avait décidé «d’interdire de diffusion les chaînes de télévision faisant la promotion de l’homosexualité». «Dorénavant l’homosexualité et les pratiques assimilées sont interdites et sont punies par la loi», a réagi le ministre de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala.
Sur le continent africain, l’homosexualité est criminalisée dans une trentaine de pays et certains ont récemment durci leurs lois, comme le Ghana ou l’Ouganda. Les relations homosexuelles sont par ailleurs interdites dans un tiers des pays du monde et peuvent être, dans certains d’entre eux, passibles de prison voire de peine de mort.
Acquisition et déchéance de nationalité
Le capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir au Burkina Faso depuis un coup d’Etat en septembre 2022 a fait de la souveraineté de son pays la ligne directrice de sa gouvernance. Le nouveau Code des personnes et de la famille burkinabè prévoit ainsi une série de mesures concernant l’acquisition et la déchéance de nationalité. Une révision permettant d’intégrer le «fait de se comporter et d’agir contre les intérêts du Burkina Faso comme cause de déchéance de la nationalité burkinabè» y a par exemple été ajoutée.
Le nouveau texte prévoit également un délai minimum de cinq ans pour l’acquisition de la nationalité pour les étrangers qui contractent des mariages avec les Burkinabè.
Avec AFP
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