Économie


Congo

Global Accès filiale de Ida Holding navigue avec des bouées de sauvetage dans les eaux troubles du continent 

La société Global Accès qui fait partie de la holding Investment & Développement for Africa (IDA) est présentée par ses animateurs comme un intégrateur de solutions de développement en Afrique. Société à vocation panafricaine, Global Access, l’énigmatique entreprise à l’instar de sa holding Ida est domiciliée dans le paradis fiscal de l'île Maurice où s'effectue la plupart des paiements, des marchés que le groupe et ses filiales remportent en Afrique. Actif en Côte d’Ivoire, au Congo, en Guinée et au Togo pour ne citer que ces pays-là. La Holding est référencée sur son site comme une structure qui a 170 ans d’expériences alors que son fondateur Adoum Frédéric Dennis et la majorité des dirigeants de l’entreprise sont âgés entre la quarantaine et la cinquantaine révolue. Cette holding opère dans plusieurs secteurs économiques et des services du continent notamment, dans les domaines portuaires High-Tech, le numérique la santé, l’éducation et le développement urbain … Décryptage 

Dirigée par l’homme d’affaire à plusieurs casquettes Adoum Frédéric Dénnis, originaire du Tchad, l’homme jadis , côtoyait  la cour du Guide Libyen Mohamar Kadhafi et de l’ex président guinéen Alpha Condé. Puis, il dispose de plusieurs accès directs dans plusieurs palais d’Afrique centrale et de l’Ouest. Adoum Frédéric Dénnis est secondé au sein de la holding par son épouse Emeline Hekpazo et Ilyas El Harti le Directeur Financier qui se trouve être la cheville charnière du groupe. Cette holding est composée d’un réseau d’hommes et de femmes, plus ou moins crédibles pour certains, bien sulfureux pour d’autres et qui dans l’ombre du Gourou commun, Adoum Frédéric Dennis, réalisent de géants projets réels et fictifs dans les pays où ils disposent des bouées de sauvetages à l’instar du Congo où l’attribution d’un marché de concession pour le scannage des marchandises au port de Pointe-Noire est entouré de zones d’ombres.

Sous l’impulsion de son fondateur Adoum Frédéric Dennis , la holding a défini de manière prospective , la nécessité d’adopter des stratégies d’intervention intégrées et interactives pour soutenir efficacement les ambitions structurelles des économies africaines. IDA selon ses dirigeants  a développé plusieurs entités opérationnelles dans des secteurs d'activités stratégiques. IDA a progressivement élargi et affine sans cesse son offre pour prendre le rôle d'intégrateur et de catalyseur des synergies existantes afin de saisir les opportunités de croissance qui fleurissent sur le continentafricain où plusieurs pans entiers des secteurs productifs et économiques sont occupés par des non africains. Les artisans de Ida comptent dans leurs stratégies prendre une  place de manière prospective en Afrique.

Selon les informations en notre possession , IDA s’inscrit dans une vision de croissance panafricaine en développant des modèles économiques flexibles, réplicables aux réalités économiques et sociales de chaque pays tout en faisant du développement des chaînes de valeur une priorité stratégique.  Ida Holding, est Alignée sur la vision panafricaine, de déployer des solutions et des services de qualité, faisant de la structuration de la chaîne de valeur et de l'approche partenariale et multipartite les pierres angulaires d’un développement inclusif en vue d’Assurer le développement des projets, solutions et services, en engageant de solides capacités managériales et financières. La holding a entre autres comme vocation de promouvoir les complémentarités et les expertises variées des collaborateurs africains dans l'atteinte des objectifs stratégiques fixés par le groupe. Saisir les opportunités afin de consolider les activités sectorielles et de soutenir valablement la politique d'investissement. 

Par ailleurs, au-delà de sa présentation numérique, et du tableau de bord affichés par ses dirigeants, le site de la holding ne fournit pas assez d’informations sur la holding et sur l’ensemble des filiales qui sont chapeautées par Ida. C’est sans aucun doute, ce côté flou qui laisse souvent, certains détracteurs assimilés Global Accès une des filiales de la holding Ida comme une société “offshore”, car Global Accès selon un inspecteur financier de la zone Cemac   a pour objectif de dissimuler l’identité de son véritable détenteur grâce à l’utilisation d’un prête-nom et/ou en libellant son capital en actions au porteur ne permettant pas d’identifier les détenteurs.

La plupart de ces références sont domiciliées dans des “juridictions fiscales non coopératives”, c’est-à-dire des paradis fiscaux, Ainsi, on a l’impression que la filiale Global accès est créé pour dissimuler les transactions financières d'une ou de plusieurs autres sociétés. Un argument balayé d’un revers de la main par un manager  du groupe qui requis l’anonymat. Ce dernier   argue avec grandiloquence que, Global Accès est légalement constitué conformément aux législations des pays où elle mène ses activités. Nous tenté d’établir un contact avec Demba Diallo, Directeur Accès Congo, ce dernier est resté silencieux après plusieurs sollicitations, ainsi ,toutes nos tentatives auprès du groupe et de ses filiales ont été infructueuses.

Qui Adoum Frédéric Denis le gourou ? 

 Fondateur de Ida Holding et du groupe Dennis , Adoum  Frédéric Dennis est un homme discret ,proactif qui est introduit en Afrique où ,il réussit à obtenir plusieurs marchés de concession sans coup férir , notamment en partenariat public privé généralement dans des conditions qui suscitent des interrogations multiples et variées.

Adoum Frédéric DENNIS se définit comme un panafricaniste convaincu, qui a su bâtir  selon ses proches durant plus de 20 ans au travers des entreprises qu’il a créées, un réseau solidaire et réactif d’expertises de pointe dans des secteurs stratégiques porteurs de croissance tels que les nouvelles technologies de l’information et de la communication, l’énergie, les BTP, l’environnement, etc. Adoum F. DENNIS mobilise les talents et les ressources nécessaires à travers une vision économiste panafricaine pour promouvoir l’émergence d’une Afrique nouvelle totalement en phase avec les véritables enjeux du 3ème Millénaire. Adoum F. DENNIS est le concepteur des politiques et des stratégies commerciales du Groupe. A ce titre, il a su capitaliser plus d’un quart de siècle d’expérience dans le monde des affaires et plus particulièrement dans celui de l’intelligence industrielle et dans la maîtrise des systèmes financiers. Ces acquis ont permis à son  Groupe d’assurer une croissance continue et de consolider un éventail de références prestigieuses.

L’investissement, les apports personnels d’Adoum F. DENNIS et le très haut niveau d’implication et de compétences des cadres qui l’assistent, et qui confèrent aujourd’hui à son holding une dimension de partenaire incontournable du développement en Afrique, notamment dans les pays où l’homme dispose d’un carnet d’adresse des décideurs politiques bien fournit. L’homme pas son entregent remporte des marchés concessionnels sans difficultés, à l’instar du projet de concession d’installation des scanner mobiles de contrôles de marchandises au port de Conakry et du marché d’installation de scanners à rayons X dans les services douaniers du port de Pointe-Noire.

Au Congo l'installation des scanners à rayons X de dernière génération a été concédée  à Global Accès dans le but d’accroitre les recettes de  la Douane congolaise en vue d'atteindre les 300 milliards de fcfa de  prévisions budgétaires contenues dans  la loi de finances 2023.

Il convient de noter que Global Access bénéficie davantages divers: financement auprès de la Bsca( Banque sino congolaise pour l'Afrique), avantages fiscaux et douaniers, ainsi que d'une exonération de taxe sur la valeur ajoutée(TVA), conformément aux dispositions contractuelles.

Avant d'en arriver là, que de remous et de négociations, il sied de souligner que le contrat concédé à Global Access a suscité des réactions divers et variées émanant de plusieurs opérateurs économiques évoluant sur la plateforme portuaire. La société ne cesse de faire l’objet de tirs croisés . Pour un proche de Adoum Frédéeic Dennis, c’est une guerre de clochers, pour ce dernier Global Accès apporte une plus-value technologique qui permet aux services douaniers congolais de lutter contre la fraude à petite et grande échelle avec comme objectif principal l’accroissement des recettes douanières 

Qu’à cela ne tienne , la holding dirigée par Adoum Frédéric Dennis n’échappe guère aux critiques acerbes ,certains de ses détracteurs présentent son dirigeant comme un homme d’affaire haut d’ambition mais qui touche à tout au point de se disperser ce qui à comme conséquence  la non-exécution de plusieurs  projets. A ce sujet, ces détracteurs citent comme exemple  le marché de la numérisation de la télévision Togolaise. Un marché d’environ 25 milliards de Francs Cfa dont les travaux sont restés en stand-by depuis 2015, tout comme le projet de construction de la Gare routière d’Adjamé dont les travaux furent lancés en grande pompe à Abidjan en 2013 en présence du président Ouattara  n’ont jamais démarré malgré le bouclage du tour de table. Pour l’entourage du boss Adoum Dennis , ces critiques ne sont pas fondées. 

 Le dossier de l’installation des Scanners à Rayon X au Congo par Global Acces 

C'est sur la base d'un marché de gré à gré, révèle une source qu'un contrat de concession a été attribué à Global Access en 2021. "Les contours de ce contrat sont opaques ", confie un proche du dossier ayant requis l'anonymat.  Pourquoi confier la collecte de la redevance aux armateurs et aux agents consignataires des navires en lieu et place de la douane ? S’interroge un cadre de l’inspection fiscal. Un argument réfuté par un cadre du ministère des finances qui retorque que l’installation des scanners est plutôt un moyen de lutter contre la fraude douanière ; l’outil est certes exploité par une société privée mais ce sont les douaniers congolais affectés à la tache qui opèrent avec le concessionnaire. Un argument qui n’a guère convaincu les opérateurs économiques du mouvement patronal Unicongo .  

De ce qui précède, il sied de noter, selon nos sources, que les armateurs n'ont pour rôle que de s'occuper du fret maritime. Pas plus. Comment doivent-ils, conformément aux termes contractuels du contrat de concession accordé par le ministère des finances à Global Access, s’occuper de la facturation ? Une grave décision s’interroge un expert fiscal, économique et financier, et pas des moindres, nous a confié que les méthodes de Global Access exhalent bien plusieurs zones d’ombres, qui ont a postériori fait réagir  même fait réagir les sociétés de consignation et les armateurs opérant au port de Pointe-Noire à l’instar.

En effet, au courant du mois de mai 2021, les sociétés de consignation et les armateurs opérant au port de Pointe-Noire et Unicongo, ont reçu tour à tour la visite des dirigeants de la société Global Access Congo, représentant la société I.da Holding, qui les a informés de la récente Convention de concession dont bénéficie leur société sur 15 ans, pour la conception, le financement, la fourniture, l’installation, l’exploitation, l’entretien et le transfert à l’Etat, au terme de la concession, d’un système d’inspection à rayon X, en République du Congo

Au cours de ces rencontres, les dirigeants de la société Global Access Congo, nous rapportent des sources concordantes au sein du groupement patronal Unicongo  ont remis aux sociétés de consignation, aux armateurs et à Unicongo, les copies des deux documents suivants :

La Circulaire n°0299/MFB-CAB du 28 avril 2021 du Ministre des Finances et du Budget précisant le barème des tarifs ainsi que les modalités de paiement de la redevance de scannage par les sociétés de consignation, les armateurs et autres usagers du projet scanner. Curieusement , le barème des tarifs de la redevance de scannage n’était pas joint, à la circulaire. 

Le groupement patronal a entre autres aussi pris connaissance de l’Ordre de service n°0300/MFB-CAB du 28 avril 2021 du Ministre des Finances et du Budget qui autorise à Global Accès de démarrer la réalisation des prestations objet de la concession et de disposer sans délai des installations existantes, notamment, celles du Port Autonome de Pointe-Noire. 

La circulaire et l’ordre de service ont par la suite été complétés par l’Arrêté n° 7666 du 22 avril 2021 portant approbation de la convention de concession. Cet arrêté a été publié dans l’édition spéciale du Journal Officiel publiée sur le site du Journal Officiel le 14 juin 2021.

En dépit des objectifs très positifs visés, le projet scanner a été conçu en excluant les acteurs publics et privés directement concernés. 

Ainsi, deux ans après l’attribution de cette concession à Global Accès, plusieurs anomalies sont relevées par les acteurs du secteur qui réagissent sur le taux élevé de la taxe de scannage qui est fixé à 210 euros pour un TC 40’, la plus chère au monde s’exclame un consignataire . Il est en est de même de l’exigibilité de paiement de la taxe à l’embarquement par les sociétés maritimes en euros nonobstant le reversement de ladite taxe dans des comptes de Global Accès domiciliés à l’étranger (risque de détournement de fonds).

D’autre part ,il sied de souligner comme autre fait , l’investissement du concessionnaire minime alors que les recettes de cette taxe sont estimées à 20 millions d’euros par an, avec plus de 100 milles conteneurs  par an (et non 30 000 comme avancé par la société Global Accès )

 Au regard du prix évoqué, les scanners sont remboursés en un an, ce qui est inconcevable et qui justifierait un prix plus raisonnable . Le service payé à l’étranger auprès des armateurs alors que les marchandises ont pour destination finale le port maritime de Pointe-Noire au Congo, ce qui contrevient à la réglementation des changes en zone Cemac.

La nature juridique de cette convention entre Ida Holding, société non inscrite au Congo mais représentée par Global Accès dans cette opération ouvre une grande voie aux supputations de tout genre. L’exigibilité et la collecte de la taxe est assurée par les sociétés de transport maritime, en euro et concerne l’ensemble des marchandises importées et exportées, à l’encontre des textes en vigueur en matière de douane.

De ce qui précèdecil sied de noter que les dirigeants du secteurs privés congolais ne parlent pas le même langage ,car du côté de la chambre de commerce l’attribution du marché d’installation et d’exploitation des scanners par Global Accès relève des autorités souveraines du Congo ;ce qui intéresse la chambre du commerce du congo c’est la défense des intérêts des chefs d’entreprises. A cet effet ,les dirigeants de la chambre de commerce plaident  pour un rabaissement des tarifs de scannages des marchandises. 

Au regard de tout ce qui précède, force est faire remarquer que sur ce dossier, le Ministère des finances et du budget du Congo dirigé à l’époque par Rigobert Andeli , qui a concédé à la société Global Accès Congo l’exploitation des scanners portuaires à rayon X , a totalement été silencieux sur le projet scanner, dont la communication à l’attention de tous les acteurs concernés n’a été assurée exclusivement que par le Global Access, le prestataire-concessionnaire. Le contenu de la convention de concession n’a été finalement découvert par les opérateurs de la plate-forme portuaire qu’à la suite de la publication sur le site du Journal Officiel.

Du point de vue juridique, la convention a été signée par le Ministre des finances et du budget et approuvée par un arrêté du même Ministre, après avoir fait l’objet d’une autorisation spéciale « pour urgence » de la Direction générale du contrôle des marchés publics, que le Décret n° 2009-156 du 20 mai 2009 portant Code marchés publics et le Décret n° 2009-160 du 20 mai 2009 fixant les modalités d’approbation des marchés publics n’ont pas prévue ; Il sied à cet effet de rappeler que la convention de concession de délégation de service public est approuvée par un décret et non par un arrêté, de même que la redevance y relative est fixée par un décret. 

Global Access face au défi de dopage des recettes douanières

Les douanes, à travers le monde, remplissent trois missions principales à savoir : la perception de recettes ;  la mise en œuvre des politiques commerciale et tarifaire, comme fondement des politiques de concurrence et de développement ; et enfin  la protection (par exemple, en s’assurant du respect de normes de sécurité pour les consommateurs et des droits de propriété intellectuelle, ou en participant à la lutte contre le trafic de drogues et le terrorisme).

Les douanes engagées dans un processus de modernisation doivent se conformer au cadre international des douanes établi par les conventions de l’Organisation mondiale des douanes (OMD) et par les obligations nées de l’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) , qui s’appuient sur des bonnes pratiques reconnues facilitant l’insertion dans les échanges internationaux, et encouragent la coopération entre les douanes nationales et les opérateurs.

Dans le contexte de l’exploitation ,il sied d’ Adopter des politiques commerciales et tarifaires cohérentes et mettre en place la législation appropriée. Le travail et les performances des douanes dépendent de lois simples et bien pensées, présentées dans un cadre clair. Pour faciliter l’administration, les réformes doivent chercher à rationaliser les taxes, les exonérations et les obligations. Les procédures doivent réduire les coûts et les tracasseries administratives pour les opérateurs économiques, limiter les possibilités d’infractions et faciliter le contrôle douanier. Elles doivent être rationalisées avant leur informatisation. Des procédures efficaces d’exportation sont particulièrement importantes pour veiller à la bonne administration des remboursements de TVA. Telle est la position soutenue par les dirigeants de la chambre de commerce du Congo . il suffit dans ce contexte de  s’assurer que les structures administratives, les pratiques de gestion et les incitations soutiennent l’efficacité et une conduite éthique des douanes. L’objectif est de servir l’intérêt général, protéger les douanes contre toute ingérence extérieure et limiter la corruption et la fraude. Au-delà de l’amélioration des performances administratives, l’enjeu réside dans le renforcement des institutions et de la gouvernance. 

 Somme toute , au cours de la phase opérationnelle du projet, le concessionnaire sera jugé comme un maçon au pied du mûr . Ainsi , nous observons après avoir fait le tour de la question, que le secteur productif et de croissance économique structurellement gangrené par la corruption, concentre toujours l’essentiel des projets. Des sociétés offshores aux traditionnels pots-de-vin, en passant par les prises de participation de sociétés-écrans dans les filiales des grands groupes étrangers, les terrains d’entente entre entreprises et pouvoirs sont multiples. Avec toujours le même objectif : garantir un niveau de rémunération du capital investi qui reste, sur le continent africain, bien plus élevé que partout ailleurs dans le monde.

'Oeil d'Afrique



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