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Togo: large victoire du parti au pouvoir aux législatives

Les résultats proclamés par la Ceni attribue la presque totalité des sièges de l’Assemblée nationale au parti au pouvoir. Au pouvoir depuis 2005, le président Faure est ainsi assuré de se maintenir à la tête du pays.

L’Union pour la République (UNIR), au pouvoir, a été déclaré largement vainqueur des élections législatives de lundi dernier en remportant 108 des 113 sièges du Parlement. Selon les chiffres officiels, 61,03% des électeurs ont pris part au scrutin dont les résultats ont été proclamés samedi soir par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Plus de quatre millions de personnes s’étaient inscrites sur les listes électorales pour choisir leurs députés parmi les candidats de 332 partis politiques, de coalitions et d’indépendants.

Les résultats ont été aussitôt rejetés par le principal parti de l’opposition, l'Alliance nationale pour le changement (ANC), qui avait déjà mis en doute la régularité et la transparence du scrutin. Son président, Jean-Pierre Fabre, a dénoncé «un coup d’Etat électoral» orchestré par le parti au pouvoir. «Ce sont des résultats inimaginables, ridicules. Le processus électoral a été totalement déséquilibré en faveur du parti au pouvoir. Le scrutin lui-même a été entaché de nombreuses fraudes et de violences, surtout à l'intérieur du pays», a-t-il affirmé. Accusé de parti-pris, le président de la Ceni, Yabré Dago, s’en défend et invite les partis qui se sentent lésés à déposer leurs recours devant les juridictions compétentes.

Les observateurs, triés sur le volet, dont ceux de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de l’Union africaine (Ua), ont salué le déroulement du scrutin. 

La victoire de l’UNIR consacre le maintien du président Faure Gnassingbé à la tête de pays qu’il dirige depuis 2005 à la suite du décès de son père, Gnassingbé Eyadema. Selon la loi constitutionnelle adoptée le 25 mars dernier par les députés, les pouvoirs du président de la République sont désormais détenus par le président du Conseil des ministres issu du parti vainqueur des élections législatives. Il sera élu par l’Assemblée nationale pour un mandat de quatre ans renouvelable une fois.  

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