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Guinée : qui est Bah Oury, le nouveau Premier ministre ?

Plus d’une semaine après dissout le gouvernement, le général Mamadi Doumbouya a nommé, mardi 27 février, Amadou Bah Oury au poste de Premier ministre. Le tout nouveau chef du gouvernement, président de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (Udrg) est très connu  dans l’échiquier politique du pays et au-delà. 

Agé de 65 ans, Bah Oury a été désigné par le président guinéen de la transition pour diriger le futur gouvernement. Son nom a été révélé, mardi soir à la télévision nationale, à travers un décret pris par Mamadi Doumbouya, qui avait dissout, le 19 février, l’équipe dirigée par Bernard Goumou

En choisissant Bah Oury pour conduire le gouvernement, le général Mamadi Doumbouya mise sur l’expérience et la sagesse du chef de file l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (Udrg). Certainement, au moment où le pays traverse des troubles de toutes parts, Bah Oury va tenter de jouer sur son expérience pour mener la Guinée vers des élections et calmer le climat de tension qui y  règne.  

Bah Oury est un ancien membre de l’Union des forces démocratique  de la Guinée dirigée par l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo. C’est sous la bannière de ce parti qu’il devient, en 2008, ministre chargé de la Réconciliation nationale de la solidarité et des Relations avec les institutions. En six mois, il avait réussi à montrer ses prouesses en dénouer des crises judiciaires liées à différents dossiers civils comme politiques.

Avec ce climat actuel délétère en Guinée, Bah Oury est attendu sur beaucoup  de dossiers. D’abord, il doit s’atteler à mettre fin à la grève générale illimitée qu’observent depuis lundi les syndicats du pays à cause de la cherté de la vie et de la restriction des libertés civiles et politiques, entre autres. Il devra aussi restaurer la confiance entre le gouvernement et certains médias guinéens. 

Brillant élève au Sénégal

A l’international, le nouveau Premier ministre devrait rassurer la Cedeao et les partenaires internationaux sur l’organisation des élections visant à remettre le pouvoir à des civils. Ici, la Cedeao a, en face d’elle, un interlocuteur qui connaît bien les rouages de l’administration. D’ailleurs, Bah Oury a estimé, il y a quelques jours que le retrait du Niger, du Burkina et du Mali de la Cedeao est «une lourde et inopportune responsabilité devant l’histoire» que les autorités de ces pays ont prise. Il n’hésite pas également à lancer des pics à la Cedeao, s’il le faut.

Sa biographie montre que Bah Oury est né à Pita, en moyenne Guinée en 1958. A six ans, il part pour le Sénégal avec son père, qui fuyait ainsi la dictature de Sékou Touré. Au Sénégal, il est primé au concours général des lycées, avec des meilleurs prix nationaux en mathématiques, en français, en philosophie et en histoire. Il  obtient la mention très bien au baccalauréat série sciences mathématiques.

Il fut  épaulé par le Président Léopold Sédar Senghor qui lui octroie la nationalité sénégalaise et une bourse pour la France dans l’objectif de faire les classes préparatoires aux grandes écoles françaises à Louis-Le-Grand à Paris. Il rentrera définitivement en guinée sans aucune perspective d’emploi après la mort du président Sékou Touré en 1984.

Oeil d'Afrique



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